lundi 28 février 2011

Introduction

La franc-maçonnerie se définit comme un espace de sociabilité, organisé en loges qui recrute ses membres par cooptation. Elle répond à une hiérarchie bien précise et à des rites, faisant eux-mêmes référence à un secret maçonnique. Nous l’entendrons donc comme une société de pensée de nature iniatique, à caractère fraternel et philanthropique, ne pouvant être assimilée, ni a une secte, ni à une Eglise, n’étant pas doctrinaire, n’imposant aucune croyance et ne cherchant pas à conquérir le pouvoir.
Voilà un lien vers la vidéo d'une entrevue avec un franc-maçon qui nous a un peu éclairé au début de nos recherches: ( pour y accéder copiez-collez le lien ci-dessous )
http://www.youtube.com/watch?v=QgVV-2rxs3M
            Les origines de la franc-maçonnerie sont incertaines car bon nombre de légendes circulent autour d’elles. Ainsi l’a-t-on associée à Hiram l’architecte du temple de Salomon, mais aussi aux chevaliers templiers, à l’ordre de la rose croix, à la kabbale, ou encore à l’Egypte ancienne.
Faute de traces écrites, les historiens se sont accordé pour situer les débuts de la franc-maçonnerie au XIVe siècle On peut cependant établir une filiation entre ses origines et la création de  corporations de maçons tailleurs de pierre, en Ecosse et en Angleterre. Les premiers francs-maçons sont donc des bâtisseurs d’édifices profanes ou religieux, qui ont marqué l’histoire de la maçonnerie dans sa période opérative.
Celle-ci s’oppose la maçonnerie spéculative, cette transition est en partie due aux troubles rencontrés par la religion catholique lors de l’apparition du protestantisme et de l’anglicanisme. En effet, les bains de sang qui en ont découlé ont provoqué un profond changement dans la perception et dans la pensée religieuse. C’est donc pour cela qu’à partir de 1640 des hommes qui n’étaient pas tailleurs de pierre rentrèrent dans des loges maçonniques, ces « acceptés » ont contribué à former la maçonnerie spéculative qui correspond plus au rassemblement d’une élite intellectuelle et qui est celle que l’on connaît aujourd’hui.
            L’histoire de la Franc-maçonnerie est donc une histoire de partage mais aussi au fil du temps de pouvoir. Même si ce pouvoir a évolué au fil des siècles, elle a toujours gardé une place au sein de notre société, bien que difficile à définir celle-ci va bien au-delà de notre pays et même de notre continent. Aujourd’hui  on compte plus de 5 millions de francs-maçons (dont 160 mille en France) répartis dans 5133 loges.
La particularité de cette organisation est le secret. Les francs-maçons passent donc tous parce que l’on appelle  « le culte du secret » la première initiation, portant à une réflexion profonde sur soi et sur sa nouvelle identité secrète. Mais le « secret maçonnique » est également accompagné de symboles et de rites aux portées allégoriques, qui à l’échelle d’une population intriguent et fascinent, à tel point que la franc-Maçonnerie a subi de nombreuses cabales.
En 1738, le pape Clément XII publie In Emminenti apostulatos specula. Ce texte est le premier d’une longue série de persécutions ayant pour cible la franc-maçonnerie, qui prendront fin de façon symbolique à la fin de seconde guerre mondiale, après que le régime de Vichy et le IIIe Reich aient mené un combat vigoureux et barbare contre les loges et les maçons.
On peut alors se demander comment la franc-maçonnerie a pu susciter un mythe aux conséquences si violentes, à l’exact opposé de ses idées ?
Pour répondre à cette question, nous étudierons la symbolique maçonnique, et les rapports complexes voir houleux entre la franc-maçonnerie et la religion, enfin nous analyserons sa relation avec les États.

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